mes astuces pour mieux vivre sa particularité

9 astuces pour arrêter de penser trop avec son cerveau de haut potentiel

Categorie :

Dans les problématiques qui reviennent le plus souvent auprès de mes clients, il y a ce cerveau qui pense trop et qui ne s'arrête jamais de penser.
Parfois, on aimerait être muni d'un interrupteur, pouvoir se mettre en veille, stopper le remue-méninges ! C'est tellement fatigant ! Mais c'est comme si on ne pouvait pas s'arrêter de penser. Si on a un sursaut et que l'on se dit : "Stop, je pense à autre chose maintenant". Paf ! 10 secondes plus tard, on se surprend à être sur la même lancée qu'avant.
La plupart du temps, il s'agit de rumination, c’est-à-dire des pensées qui nous mènent nulle part : elles ne nous apportent pas de solution à nos problèmes, il n'y a pas de mise en action.
Notre cerveau ressemble à un manège de centre équestre où dans le meilleur des cas, un seul cheval tourne en boucle. Et dans les cas les plus critiques, ressemble à 12 chevaux partis au grand galop mais toujours enfermés dans une boucle.

Je vous propose des clés pour comprendre d'où viennent toutes nos ruminations et surtout 9 astuces pour stopper ce cerveau qui pense trop.

Pourquoi notre cerveau tourne en boucle ?

Ce phénomène peut, est souvent décrit chez les personnes HPI ou Hypersensible (ou encore hautement sensible comme le dit si bien Saverio Tomasella).

Pourquoi ces populations là ?

Dans les deux cas, vos sens captent plus de stimuli que la moyenne. Par défaut, votre cerveau est plus sollicité par le bruit, les lumières, les mouvements, les émotions qui vous environnent.
Et pour ce qui est des personnes HPI, les scientifiques parlent de trouble de l'inhibition latente : il manque un filtre aux informations non pertinentes. Par exemple, quand à la terrasse d'un café, plusieurs tables sont occupées, une personne HP va devoir "manuellement" faire le tri dans les conversations pour rester concentrée sur celle qui a lieu à sa table.
(Pour en savoir plus sur le trouble de l'inhibition latente, voir le super article de Chloé Romengas sur Rayures et ratures)

Donc au départ il y a plus de sollicitations pour notre cerveau. Cela n'implique pas forcément des ruminations. Pour ma part, je n'ai plus cette sensation de penser en boucle depuis… Que j'ai appris à écouter mes émotions !
Et oui, on en arrive encore une fois aux émotions.

Pourquoi les émotions nous font penser trop ?

Ruminer c'est comme essayer de digérer sans mâcher. C'est trop gros et ça ne passe pas.
Les faits sont toujours neutres. Qu'on ait un accident, une dispute, c'est un fait.

Ce qui change notre façon de la vivre, c'est notre perception de l'événement. Quand on commence à l'interpréter. De là, une pensée va émerger. Et cette pensée est à l'origine de l'émotion.
Par exemple, si votre partenaire vous dit : "tu aurais pu faire mieux" et que votre pensée est :
"Il se fiche de moi ? Il est incapable de faire ce que je fais", l'émotion qui va en découler sera probablement de la colère.
Par contre, si votre pensée est :
"Je me suis encore planté·e, je suis nul·le", il est plus probable que votre émotion soit de la tristesse.

Ou encore, si vous pensiez : "Tiens, il me connaît bien, il connaît ma valeur". Il y aura plus probablement un sentiment de fierté et de curiosité pour comprendre ce que votre partenaire a voulu vous dire.

Et là où cela peut devenir vraiment intéressant, c'est d'observer ces pensées pour choisir celles qui vous seront plus utiles !

Et ça, c'est la première des astuces pour arrêter ce cerveau qui pense trop !

Comment peut-on faire pour stopper ce cerveau qui mouline et qui nous fatigue ?

1- Apprendre à observer ses pensées

Donc la première des astuces, cela va être d'apprendre à ne plus vivre ses pensées comme si elles nous définissaient.

Bidon comme astuce ?

Plus facile à écrire qu'à faire, j'en conviens totalement. Et c'est bien le sujet de la méditation ou de la religion boudhiste. Apprendre à observer ses pensées pour ne plus être le jouet de son mental.

Par où commencer ?
Respirer : prendre le temps de l'inspiration et de l'expiration au moment où l'on ressent une émotion monter. Cela vous donne le temps d'observer ce qui se passe en vous et de faire ce petit pas de côté pour débusquer notre discours intérieur Qu'est-ce que je suis en train de me dire ? Quelles sont les pensées qui me traversent ? Qu'est-ce qui est en train de se passer en moi ?
Cette première étape est fondamentale.
La méditation est une vraie aide pour muscler notre aptitude à observer nos pensées. Mais il existe d'autres techniques pour prendre de l'espace par rapport aux pensées. Certains préfèrent la marche, faire la vaisselle, le tricot, le yoga... Trouver la méthode qui vous convient le mieux.

Pour aller plus loin, je vous recommande également le livre "On est foutu, on pense trop" de Serge Marquis ou cette vidéo drôle et tellement instructive.

2- Nommer l'émotion

La seconde étape pour vous aider à stopper votre cerveau qui pense trop, va être de mettre un nom sur l'émotion. Il est reconnu par des études scientifiques, que le simple fait de nommer l'émotion que nous vivons permet de redescendre en intensité. C'est comme si on lui disait : "je t'ai vue !".
L'émotion est une information et elle ne dure que d'1 à 3 min. La nommer c'est un moyen de l'accueillir, de lui laisser la possibilité d'exister.
Si elle n'est pas reconnue, elle va continuer à se présenter de plus en plus fort, jusqu'à créer l'effet cocotte-minute : exploser à un moment où vous ne vous y attendez pas.

3- Comprendre le besoin

L'utilité de l'émotion est de vous indiquer un besoin. Par exemple, la peur exprime souvent un besoin de sécurité, de rassurance, de protection. Ignorer son émotion c'est aussi ignorer son besoin.
Or, si vous n'y répondez pas, il y a toutes les chances pour que vos pensées tournent en boucle et reviennent sur ce besoin d'une façon ou d'une autre puisqu'il n'a pas été pris en compte.
Je pense que la meilleure façon de stopper les ruminations, c'est de comprendre le ou les besoins qui se cachent et d'y répondre.
Parfois, le simple fait de mettre en lumière nos besoins, peut suffire à faire dégonfler toutes les pensées, les angoisses, les craintes.
Souvent, le besoin est simple. Je pense à mon client qui avait peur de se lancer en tant que Freelance. Quand il a compris que ce qui le retenait, c'était de ne pas avoir assez d'argent pour mettre sa famille à l'abri financièrement. Son besoin était d'avoir une somme d'argent de côté. Il a défini cette somme qui le rassurait et pouf ! quelques jours plus tard, il avait créé les statuts de sa société !

Pour découvrir plus d'informations sur les besoins, je vous recommande la lecture de cet article : les besoins spécifiques des atypiques.

4- Choisir ses pensées

Toutes nos pensées ne nous veulent pas du bien. Certaines sont mêmes franchement toxiques !
Et ce qu'il y a d'assez fou, c'est qu'on peut croire que nos pensées sont vérités. Or, nos pensées nous pouvons les modifier. Nous pouvons choisir de croire quelque chose qui nous est utile et qui nous fait du bien plutôt que d'écouter les mêmes jérémiades.

Pour cela, vous pouvez tester deux exercices

Exercice de gratitude ou les 3 kifs par jour

Chaque soir, avant de te coucher, notez dans un carnet 3 moments agréables, qui vous ont fait du bien, dont vous voudriez remercier quelqu'un, ou quelque chose. 

J’ai réalisé cet exercice pendant 3 semaines. Et c’est là que j’ai commencé à voir des changements J'ai senti un certain détachement par rapport aux choses négatives qui pouvaient m'arriver. Ces évènements désagréables n'avaient plus du tout le même impact sur moi. Cela m'a même surprise de constater qu'avant, j'aurais été toute retournée et que j'aurais mis des heures à m'en remettre. Et maintenant, j'ai développé cette capacité à relativiser presque naturellement par rapport à la situation.

Au début, tu auras certainement du mal à trouver 3 moments agréables. C'est normal, tu n’es pas entraîné à cela. C'est pourquoi il faut continuer, persévérer. Et puis tu vas pouvoir déceler des moments agréables dans de toutes petites choses : voir ton compagnon rentrer de sa journée et te sourire, apercevoir un rayon de soleil filtré à travers les feuilles...

Exercice des "Il faut/je dois"

Les phrases commençant par "Il faut" ou "je dois" ont un pouvoir que vous n'imaginez pas. Peut-être avez vous la sensation de manquer de liberté et/ou de temps. Il est probable qu'à l'âge adulte vous ayez de vous même introjecter les injonctions à faire plus, à faire mieux etc...

Stopper un cerveau qui pense trop, c'est prendre soin de sa charge mentale. C'est apprendre à remplacer les "il faut/je dois" par "j'ai envie, j'aimerais, je souhaite". Ne plus vivre sous l'obligation et la contrainte et choisir comment vous avez envie de vivre. Cela influence grandement votre vision du monde, votre estime de vous et évite de ruminer des pensées où vous subissez la misère du monde. Non, vous êtes acteurs de votre vie !

5- Ne prends rien personnellement

Ceci est un des 4 accords toltèques (livre de Don Miguel Ruiz) qui m'a le plus aidé à stopper mon cerveau qui pense trop !
Combien de fois cela vous arrive de vous repasser en boucle la scène où un collègue, un proche vous fait un reproche ?
Lors d'une de mes expériences professionnelles, j'ai été harcelé moralement. Je me souviens que mes ruminations démarraient dès mon réveil. Dans ma douche, je me refaisais la scène 3 fois, 4 fois, 5 fois ! Pour trouver comment j'aurais dû mieux répondre. Tout cela n'aide pas. Pire, cela épuise totalement et détruit à petit feu notre estime de soi.

Les réactions positives comme négatives des gens envers nous, exposent leurs propres expériences mais elles ne nous définissent pas ! Ce jugement leur appartient, du fait de leur histoire, leur système de valeur, leurs expériences…

Ce qui m'aide en cas de désaccord, voire de conflit avec mon entourage c'est de me rappeler que "Cela ne m'appartient pas".
C'est leur vision du monde, pas la mienne.

6- Laissez à votre vous de demain régler les problèmes de demain

J'en parlais encore hier avec une cliente. Celle-ci souhaite changer de travail car elle est en contact avec une personne très toxique. Elle prévoit également de mettre en route le projet "bébé". Et enfin, avec une amie, elle vient d'avoir une idée géniale pour monter leur boîte ensemble.
Tout mis ensemble, il y a de quoi s'embrouiller dans les perspectives d'avenir : et si je tombe enceinte et je suis au chômage ? Et si je ne trouve pas de travail ? Et la boîte que l'on veut monter ne nous rapporte de l'argent que dans 4 ans ?

Il n'y a pas de bonne réponse à toutes ses questions. Ce qui est sûr c'est que la vie nous offre des opportunités, que des portes s'ouvriront, d'autres se fermeront. Autant, laisser à notre nous de demain gérer les problèmes de demain.
Qu'est-ce qui est important pour vous maintenant ?
Voici ce qui est le plus utile pour vous : rester concentré sur ce que vous avez de mieux à faire maintenant en étant connecté à votre joie. Car, si votre joie guide vos pas c'est que vous êtes sur le bon chemin.

7- Equilibrer son système nerveux grâce à la cohérence cardiaque

Quand notre cerveau tourne à plein régime, que notre vie entière se trouve prisonnière dans notre tête, il me semble plus que salutaire de revenir au corps. Une des méthodes les plus efficaces et rapides pour le faire, c'est la cohérence cardiaque.

La cohérence cardiaque est un exercice de respiration qui consiste à inspirer puis expirer sur 5 temps pendant 5 min. C'est aussi simple que cela !
Pourtant, les résultats associés semblent trop beaux pour être vrai : Cette méthode aide à trouver une stabilité émotionnelle, permet de remettre son système nerveux à l'équilibre, de diminuer le cortisol dans le corps pendant 5h, de réguler l'appétit et j'en oublie.

Tu as du mal avec la discipline, (moi aussi) ou tu as du mal avec la patience ? Et bien la cohérence c'est : 5 min 3 fois par jour.

Et pour des bénéfices, avérés par des études, qui sont juste dingues :

  • augmentation de l'espérance de vie
  • ralentissement du vieillissement cellulaire
  • meilleure stabilité émotionnelle
  • régénération des cellules

À savoir, que l'état de cohérence peut également être atteint grâce à des émotions :

  • de compassion
  • de contemplation
  • gratitude
    Toutes ses fois où vous vous êtes sentis juste bien, au bon endroit, entouré d'amour. Pas mal non ?

Pour en apprendre encore plus sur le sujet, je vous invite à écouter le podcast de Métamorphose épisode 222 avec Stéphanie Noncent ou bien vous procurer son livre !

8- Écrire pour vider le trop-plein d'émotions

C'est tellement évident que j'ai failli oublier de le mentionner. Je le conseille à mes clients à chaque fois que leurs émotions semblent prendre trop de place💥.
Écrire sur un carnet tout ce qui vous passe par la tête sur 2 voire 3 pages. Sans aucune censure. Même si ce qui vous vient en tête c'est "combien cet exercice est nul" ou "j'ai vraiment pas envie d'écrire".
Continuez pendant 2 pages, évacuez vos pensées qui fourmillent en vous, et visualisez-les de manière écrite.

Cela va vous permettre d'arrêter de ruminer et de tourner en rond sur les mêmes idées. Un peu comme la "pensive" dans Harry Potter qui permet de vider sa tête d'un souvenir.

Cette astuce peut paraître anecdotique. Pourtant, des études prouvent le bienfait de l'écriture d'un journal intime dans les cas de dépression. Dans mon cas, à chaque fois que je sens que mon moral est en berne, ou que mes émotions s'emmêlent, je dégaine un carnet et j'écris.

Sans compter, l'autre atout de l'écriture ou de carnet de notes : cela booste notre créativité à la fois pour résoudre nos problèmes mais également pour voir les événements sous un autre angle.

9- Faire du rangement

Des études ont plusieurs fois montré que ce que l'on fait à l'extérieur a un impact direct sur notre cerveau.
C'est-à-dire que lorsque tu ranges un tiroir, tu ranges aussi ton tiroir intérieur.

Ainsi, désencombrer une pièce, un placard, vous désencombre de pensées obsolètes. Avez-vous déjà remarqué chez vous ou chez des proches, cette soudaine envie de ranger, de désencombrer alors même que rien ne va plus à votre boulot ? Certes, il y a peut-être un besoin d'un meilleur contrôle sur son environnement. Mais il me semble que cela permet de créer de l'espace pour des modèles de pensées neufs et qui vous seront plus utiles pour la suite.
Ranger du bois, ses vêtements, ses épices, ses photos, ses papiers, vous trouverez toujours de quoi faire.

Quand on a trop de pensées et que tout se bouscule, ranger, trier ses affaires permet d'y voir plus clair et de faire le vide dans sa tête.

Faire du tri chez soi équivaut à faire du tri en soi.

Et quelle satisfaction ensuite quand on a fini ! On est forcément aussi plus reposé(e) intérieurement.

Pour terminer

Voilà les astuces qui m'ont permis, ces dernières années, de ne plus avoir cette sensation de cerveau qui pense trop et en permanence.
Je vous avoue que je ne savais pas que c'était possible, et pourtant, aujourd'hui, je me sens apaisée ! C'est même devenu beaucoup plus facile de m'endormir, alors que cela a été longtemps une grosse difficulté. J'ai acquis des réflexes. Et quand la vie semble s'accélérer, je me rappelle que j'ai la capacité de trouver les solutions quand il le faudra.

Quelles astuces avez-vous déjà essayées ? Est-ce que vous en avez d'autres qui peuvent aider à stopper un cerveau qui pense trop ?

On en parle ensemble lors d'une séance découverte ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Coaching pour atypique | 
© 2023
  | Conception et réalisation  SL42,
 Design Eerji,
 Webdesign Red Manta