Et si ton épuisement avait pour source ce piège émotionnel qui est le syndrome du sauveur ?
Nous sommes des êtres de lien. Depuis notre naissance, jusqu'à notre mort, le lien est présent et structure nos apprentissages, nos interactions, nos comportements, nos communications et j'en oublie. Peut-être encore plus lorsqu'on est hypersensible, ou un haut potentiel hypersensible. C'est pourquoi, nous apprenons à prendre soin des autres. Parfois, prendre soin des autres devient notre marque de fabrique, notre identité. On croit que c'est LA bonne façon de faire. Mais au passage... tu t'oublies.
Dans cet article, nous allons explorer les caractéristiques du syndrome du sauveur chez les HPI et son impact sur l'estime de soi. Je vais également te proposer des stratégies efficaces pour t'aider à sortir de ce piège émotionnel et à développer une estime de soi saine et positive.
Le syndrome du sauveur est un comportement où une personne a tendance à vouloir aider ou sauver les autres de manière excessive, au détriment de ses propres besoins et de sa santé mentale et physique.
Je vais te donner un exemple. Je déjeune avec 3 autres femmes entrepreneuses. L'une d'elles, Mathilde, nous explique comment elle a voulu aidé une autre femme à se lancer dans l'entrepreneuriat. Comme Mathilde est dans le marketing, cette personne lui a posé des questions, au départ sympathique sur le sujet. Puis, peu à peu, cette personne est devenue de plus en plus insistante. Jusqu'à lui envoyer des messages le dimanche ! Au final, Mathilde a répondu à ses demandes mais c'est demandé pourquoi elle s'était sentie utilisée et épuisée. Et quand Mathilde a mis un terme à leur collaboration, la personne lui a reproché de ne pas être sympa et de ne pas en faire assez.
Mathilde ressent de la colère et ne comprend pas pourquoi les gens ne savent pas respecter les limites !
Que s'est-il passé ?
Mathilde a mis sa cape de sauveuse. Le sauveur est un des rôles du triangle dramatique conçu par Stephen Karpman.
Le syndrome du sauveur et le triangle dramatique (également appelé triangle de Karpman) sont étroitement liés. Le syndrome du sauveur peut être considéré comme l'un des rôles du triangle de Karpman, celui du "sauveur" qui tente de résoudre les problèmes des autres et de les sauver de leur situation difficile.
Les trois rôles qui composent le triangle dramatique sont les suivants :
Ces rôles ne sont pas fixes et les personnes peuvent passer d'un rôle à un autre dans le triangle de Karpman au cours d'une situation ou d'une relation. Par exemple, une victime peut devenir un persécuteur en attaquant la personne qui essayait de l'aider, ou un sauveur peut devenir une victime en étant mal compris ou en étant accusé de causer des problèmes.
Cependant, le comportement sauveur peut souvent conduire à une dynamique de triangle de Karpman, où la personne qui tente de sauver les autres peut être perçue comme un persécuteur ou une source de stress, ou bien les personnes qu'elle aide peuvent devenir des victimes dépendantes. Cette dynamique malsaine peut finalement conduire à des conflits et à une surcharge émotionnelle pour le sauveur.
En prenant conscience de la dynamique du triangle de Karpman et en reconnaissant son propre rôle de sauveur, une personne peut apprendre à sortir de cette dynamique et à trouver des moyens plus sains de gérer ses relations avec les autres. Cela peut impliquer de se concentrer sur ses propres besoins, de fixer des limites saines et de trouver des moyens de résoudre les conflits de manière constructive plutôt que de simplement essayer de sauver les autres.
Quand on est une personne atypique, soit hypersensible, soit haut potentiel, surdoué, zèbre, soit multipotentiel, tu peux avoir parmi tes talents particuliers, l'hyper-empathie. Et oui, pas juste une empathie ordinaire qui déjà paraît manquer cruellement à certains. Non carrément une hyper-empathie !
A quoi ça ressemble une hyper-empathie ? C'est comme si nous avions toutes nos antennes développées vers l'extérieur capable de capter les ambiances, les émotions, les énergies qui nous entourent. Dis comme cela, ça peut paraître ésotérique. En réalité, on sait que le cerveau des personnes hautement sensibles fonctionne avec un système nerveux dont le seuil d'activation est plus bas. Notre cerveau capte donc plus de signaux et avec plus d'intensité. Si vous vous posez encore la question "Suis-je hypersensible ?", vous pouvez retrouver ma vidéo sur le sujet ici.
Si dans notre enfance ou notre jeunesse, nos ressentis, nos émotions n'ont pas pu être accueillis, nous avons appris à nous couper de nos propres ressentis. Trop intenses à gérer, nous nous sommes alors tournés vers l'extérieur. Cela devient presque apaisant de s'occuper des autres plutôt que de nous. On se sent alors utile, aimé, reconnu ! Des besoins indispensables à tout être humain. Mais parfois c'est un piège qui nous éloigne de nos besoins individuels, nos besoins d'épanouissements.
Et on grandit en faisant plaisir à notre entourage, en oubliant de prendre soin de soi.
Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine d'un syndrome du sauveur. Parmi eux, on peut citer :
Reconnais-tu un de ces traits dans ta personnalité ?
Le syndrome du sauveur n'est pas un tatouage indélébile. Il n'est pas ton identité. En réalité, tu peux tout à fait faire évoluer les croyances liées à ce syndrome pour devenir peu à peu ta priorité. Cela ne se fait pas en un jour, mais cela en vaut clairement le coup. Voici des pistes pour commencer à débusquer ton syndrome du sauveur et sortir de ce piège émotionnel :
Je donne souvent cet exercice à mes clientes qui ont du mal à fixer des limites quand il s'agit de donner de l'aide. Avant d'aider quelqu'un, pose-toi ces 4 questions :
S'il y a un NON, alors il y a des chances que le syndrome du sauveur soit activé et il peut être plus judicieux de décliner son aide.
Connaissais-tu ces 4 questions ? Dis moi en commentaire si ces questions t'aident avec le syndrome du sauveur.
Apprendre à dire non est une étape essentielle pour devenir sa priorité et quitter le syndrome du sauveur. Mais c'est également très ardu pour certaines personnes.
Si c'est ton cas, je te propose d'essayer une étape intermédiaire : Dire oui, si...
Ton boss te demande de travailler sur un nouveau projet ?
En résumé, quelles sont les conditions qui te permettraient de dire oui et d'être confortable pour apporter ton aide ?
Tu l'auras compris, le syndrome du sauveur n'est pas une fatalité ! Quand je repense à mes clients qui ont su faire les petits pas pour se reconnecter à leurs besoins et qui ont oser devenir leurs priorités, je suis toujours émue de voir les changements que cela leur a permis de créer dans leur vie.
Je pense à P., un homme hypersensible, surdoué et d'une gentillesse infinie, qui lorsqu'il m'a appelé pour une première séance de coaching. Il n'en pouvait plus de son travail. Il n'avait qu'une envie c'était de tout envoyer bouler. Et puis, en faisant le point sur ce que cet énervement venait lui dire, il a pris conscience qu'il avait besoin de travailler dans le calme, plus tôt le matin, en structurant sa journée pour ensuite être disponible pour son équipe. Aujourd'hui, il a mis en place sa routine du matin, et surtout il se sent confiant en lui. Il n'a plus peur de perdre son emploi, car il sait qu'il a les compétences pour rebondir.
Si toi aussi tu as avez d'apprendre à prendre soin de toi, je te propose mon programme d'autocoaching "De décalé·e à épanoui·e".
Et si tu veux une approche plus personnalisée prends rendez-vous pour une séance découverte de 30 min gratuite !
je commence petit à petit à m ecouter et faire en sorte à répondre à mes besoins avant ceux des autres
Bravo! Parce que c'est essentiel de se respecter et de s'aimer et c'est le meilleur chemin à mon sens pour être présent aux autres